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25 mai 2006

Arrondir les angles...

...c'est entrer dans un cercle vicieux...

Je me suis rendue compte qu'en pensant bien faire, j'ai creusé le lit de mon propre échec pendant des années... L'enfer serait-il vraiment pavé de bonnes intentions ?

Pendant des années, en effet, j'ai tenté d'arrondir les angles, d'éviter les conflits, de faire ce qu'on attendait de moi, de me conformer... je pensais que c'est ainsi qu'on atteint l'équilibre, l'harmonie, dans un couple. Il faut faire des compromis. J'ai été conditionnée pour ça, par mon éducation, mon histoire familiale... On ne s'oppose pas, on ne s'affronte pas, on ne se confronte pas... plutôt le silence que la colère... plutôt rester dans la merde qu'on connait que de faire un pas vers l'inconnu...

Et moins je m'opposais, plus je devenais inconsistante, transparente, insignifiante, sans intérêt... aux yeux de celui que j'avais investi de toute-puissance.

J'ai l'impression de ne retrouver un peu de considération à ses yeux que depuis que j'ai repris le pouvoir sur ma vie, c'est-à-dire, depuis que je lui ai retiré le pouvoir de souffler le chaud et le froid sur moi... depuis que j'ai eu... allez, j'ose... "les couilles" qu'il n'a pas eues ? Celles de me quitter ? Oui, aujourd'hui, je le pense vraiment. Je crois que je l'ai bluffé, parce qu'il ne m'en croyait pas capable...

Pour la première (vraie) fois de ma vie, j'ai osé dire non, stop, ça suffit.

Je crois que dans sa boucle égotique, ce repli sur lui-même et autour de sa blessure narcissique, il attendait de moi depuis des années que je réagisse haut et fort, pour le faire sortir de son cercle infernal. Et moi au contraire, j'allais dans son sens, me laissant définir par ses exigences, ses jugements, ses désirs... Je serrais la boucle un peu plus fort en dessinant un nouveau cercle autour de lui, ce centre de mon monde...

Est-il possible qu'on se fasse un jour "jeter" pour ce qui, en d'autres temps, nous a rendu si aim-able ?

"Le miel le plus doux en devient écoeurant à force de douceur."
Et ça c'est pas moi, c'est Shakespeare, qui le dit.

(Tiens, ça me rappelle une histoire de fondant au chocolat...)

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Commentaires
I
Un petit bémol à ces pensées… faut aussi apporter un peu d’objection à tout ça, non pas que je ne sois pas d’accord mais il me faut chercher plus….<br /> Arrondir les angles c’est vrai nous amène à la transparence, à l’inintérêt, l’on devient une « potiche » sans répondant, une « fadasse » qui plus est si l’on est blonde, c’est la catastrophe ;-)<br /> Ma question est la suivante : lorsque l’on s’oppose, que l’on rétorque, que l’on s’affirme tout simplement… l’on devient une « chieuse » ou une « chiante » peu importe. Je ne parle pas d’une femme caractérielle, ça c’est encore un autre débat, non je parle d’une femme affirmée, une femme qui jouit d’une personnalité trempée avec ses désirs, ses besoins, ses envies et qui les exprime tout en tenant compte des besoins de l’autre. Ben celle-là…. Ça va pas non plus… elle agace… Faut faire quoi alors ?<br /> <br /> A vos claviers Messieurs, les femmes ont besoin de réponses ;-)
A
"plutôt rester dans la merde qu'on connait que de faire un pas vers l'inconnu..."<br /> et je te passe le fondant au chocolat... :))<br /> ben oui, hein, je ne tire pas sur les ambulances, surtout lorsqu'elle font montre d'une si belle lucidité... <br /> Bonne suite ! <br /> Décidément, tu avances à pas de la géante que tu es.. <br /> PS : oublie le miel.. en tous cas, n'en fais pas de réserve, il s'en trouve à chaque coin d'arbre sur les chemins sauvages.. et il est tellement plus doux quand on le glane au détour du chemin ! Crois-moi !
A
que de justesse dans ce texte !<br /> "Faire des concessions" quel piège !<br /> Et aussi croire que s'affirmer c'est revendiquer !<br /> l'enfant "revendique", l'adulte se pose, l'affirmation de soi est une proposition de vie.
P
s'affirmer pour ce qu'on se reconnait etre, est une des plus difficiles leçons de vie.<br /> j'ai quitté mon ex, finalement parce qu'il m'aimait trop, et que son amour, je ne pouvais plus le lui rendre au même niveau. je suis entrée moi aussi dans une spirale folle, où je l'ai poussé loin, très loin... juste pour voir s'il allait enfin dire "non". il n'a pas pu (su ?) le dire, et je suis partie avant de le haïr, et peut-être aussi de ME haïr...<br /> et en le quittant, j'ai compris pourquoi j'avais "choisi" d'aimer quelqu'un comme lui... pour de mauvaises raisons, même si sur l'instant, elles étaient parfaitement sincères de ma part...<br /> <br /> leçon nécessaire, et salutaire dans notre cas. il a changé, un peu. s'est affirmé un peu plus... quant à moi, ayant compris le pourquoi de ces mauvaises raisons, je ne les ai pas reproduites...<br /> <br /> à vous deux, de trouver ce qu'il vous faut apprendre. toi, il est vraisemblable que tu aies déjà mis le doigt dessus. :)<br /> on ne peut pas se mentir à soi-même trop longtemps. <br /> <br /> tu as du courage, tristana. il en faut, pour vivre en équilibre.
G
Se taire c'est comme accepter la gangrène qui finira par nous tuer.<br /> Se manifester c'est oser prendre le risque de déclencher la réaction de l'autre, mais c'est aussi se respecter soi.<br /> L'éducation y est pour beaucoup dans notre façon de vivre ou d'agir, mais même si celle ci nous a appris à nous effacer, à éviter le conflit, il faut arriver un jour à passer outre. De toute façon souvent passer outre l'éducation devient évident pour sa survie.<br /> Pourtant il n'est pas évident non plus de s'affirmer lorsque l'inverse se passe, je veux dire lorsque c'est l'autre qui évite tout conflit et qu'il nous voit alors comme l'enmerdeur(se) quand on se défend.<br /> Trop de taire ou trop revendiquer, ce sont les extrêmes qu'il faut éviter.
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