Ta détresse m'afflige,

me fait de la peine, parce qu'on ne peut jamais se réjouir de voir ceux qu'on aime dans la souffrance et dans le doute. Je te sens si petit, si seul, au fond de ta nuit ! Comme je voudrais venir l'éclairer de mes éclats, te réchauffer de ma chaleur, moi qui ne doute plus de rien ! Ou presque... Allez ! je fanfaronne...

Je sais à quel point le chemin sur lequel tu te trouves peut être long et douloureux. Je sais aussi que ma "solitude" est plus légère que la tienne, parce que je l'ai initiée, parce que je l'ai voulue ainsi ; toi, tu la subis encore, pour m'épargner d'autres souffrances... tu ne l'as pas choisie, tu l'as acceptée. Et cela fait toute la différence.

Je sais ce que je t'impose, et je n'en tire aucune gloire, crois-moi ! Mais cela devenait pour moi une question de survie...

Alors sache que je garde tout au fond de moi une petite pépite de toi qui continue à refléter l'éclat des jours heureux, et si je verse une larme en écrivant ces lignes, c'est pour mieux l'arroser, comme le germe d'une graine en devenir, prête à renaître au printemps de nos coeurs assoiffés...