Hasard ou coïncidence ?
Voici un message de mon ami Aloysis, reçu hier (j'espère qu'il ne
verra pas d'inconvénient à ce que je le cite, puisqu'il est à l'origine
de ma pensée du jour) :
Au
hasard d’une petite ballade digestive sur la grande Toile, voici ce que je
lis :
«
Comme
le dit Louis Pasteur en personne : " le hasard n'arrive qu'a ceux qui
le
provoquent" .... voila pourquoi je ne crois pas au hasard !! Les choses
arrivent parce qu'on les provoque, on les bouscule, parce que notre
soif de vivre et de nous battre est la plus forte et ... un jour
...PATATRA on
sera ensevelis sous une avalanche de bonheur parce que simplement nous
seront
prêts »
J’ai pensé que tu évoquais je ne sais quel destin
pré-écrit, mais c’est plutôt tes propres choix qui te dirigent.
Ce n’est pas par hasard que tu as fait la
connaissance de ces blogueurs qui n’étaient pas venu te lire par hasard non plus,
c’est un chemin pris volontairement et qui construit tes relations.
Remplaçons le mot hasard par le mot audace, c’est
déjà mieux.
Mais le hasard, c’est aussi l’opportunité, l’occasion
qui se présente juste dans des circonstances particulières (ah oui, le très
beau film : une journée particulière, de Scola)
Et avoir l’audace, la présence d’esprit d’agir à ce
moment, peut faire avancer notre vie de manière fabuleuse.
On passe trop de temps de sa vie à ne rien faire,
anesthésiés que nous sommes dans la contemplation des conséquences de nos
actions passées.
En effet, Aloysis, je crois de moins en moins au hasard, de plus en plus aux coïncidences... co-incidere : tomber ensemble... tiens, ça tombe bien, je n'arrête pas de lire ce matin des histoires de hasard et de coïncidences... Winon, Coumarine, ... ont apporté, sans le savoir, de l'eau à mon moulin...
Aux multiples embranchements devant lesquels la vie nous place, nous avons des choix à faire. Et je crois que, contrairement à ce qu'on voudrait nous faire croire, la raison n'est pas toujours la meilleure conseillère. Et si nous laissions un peu plus de place à nos émotions, à nos sensations, à nos intuitions ? Cela suppose de s'écouter d'avantage, de faire plus confiance, à soi, aux autres, à la Vie... "Craindre moins et aimer d'avantage"...
Je crois profondément en notre responsabilité dans ce qui nous arrive. Je crois profondément aux forces de l'inconscient qui nous poussent là où nous ne savions même pas que nous devions aller, mais ce n'est jamais par hasard qu'on s'y retrouve... Je crois profondément qu'on peut faire soi-même son propre bonheur comme son propre malheur, question de point de vue, question de choix de vie, de vision des choses, d'état d'esprit...
Partez perdant, et il y a de grandes chances pour que vous le soyiez... ne l'avons-nous pas tous expérimenté en situation d'examen, d'entretien d'embauche, de rencontre amoureuse, même ? Se dire que "ça ne va pas marcher" est le meilleur moyen de tout faire foirer, non ? Enfin, il me semble...
Mon propos peut sembler confus, mais pour résumer ma pensée, mes crédos sont les suivants :
- nous induisons souvent - plus ou moins consciemment - ce qui nous arrive,
- on ne peut donc pas plus rendre l'Autre responsable de notre bonheur que de notre malheur,
- il nous revient donc de cultiver notre jardin intérieur, de l'arroser de petits plaisirs, parce qu'après tout, "il n'y a pas de mal à se faire du bien",
- nous avons forcément quelque chose à apprendre de l'adversité, pour ne pas perpétuer nos erreurs/errances
- nous pouvons même en tirer une force incroyable, des ressources insoupçonnées,
- il est inutile de ressasser le passé, puisqu'on ne peut pas le changer,
- c'est en cela que "lâcher prise" signifie moins pour moi "renoncer" (toujours frustrant) qu' "accepter" (plus volontaire),
- quand on parvient à avoir suffisamment confiance en soi, en la vie, elle nous le rend bien, à un moment ou à un autre
"parce que simplement nous [sommes enfin]
prêts"
[Elisabeth, Winon, cette page vous est dédiée.
A vous, donc, et à quelques autres...]