Je suis heureuse...

... d'avoir pu te dire à quel point je prends toute la mesure de la tension dans laquelle j'ai vécu pendant des années ; à quel point je me sens soulagée de pouvoir vivre libérée de ce poids que tu m'as fait porter, et que j'ai accepté, par peur de te perdre, sans doute ; combien j'ai besoin de cette indépendance retrouvée ; que je ne laisserai plus personne décider à ma place de ce qui est bon pour moi ; que ce qui me manque le plus, c'est de ne plus pouvoir partager avec toi ce qui me rend heureuse...

... Heureuse que tu te rendes compte enfin de ce que tu m'as fait porter, ce que tu m'as demandé de remplir, et qu'avec la meilleure volonté du monde, je n'aurais jamais réussi à combler. Heureuse que tu reconnaisses cette exigence que tu as résumée toi-même par "Aime moi comme je le veux ou dégage !" Heureuse de la persistance de ton désir pour moi, ("non, ce n'est pas d'un corps, c'est de toi dont j'ai envie")...

Heureuse, enfin, de te voir réaliser que si tu souffres encore sans moi, c'est que je n'étais pas l'unique cause de ta souffrance...

Mais comment pourrais-je être heureuse de te voir si malheureux ?...

Alors que je vous croyais déjà partis, les enfants et toi, tu es revenu sur tes pas, et comme je te demandais ce que tu avais oublié, tu as pris mon visage entre tes mains, tu as déposé un baiser sur mes lèvres, en me disant : " Rien, j'avais juste envie de ça"...

Et je suis heureuse que tu sois revenu rien que pour ça...

Comments

[Alauda]

"que je ne laisserai plus personne décider à ma place de ce qui est bon pour moi ; que ce qui me manque le plus, c'est de ne plus pouvoir partager avec toi ce qui me rend heureuse..."
J'aurais pu écrire ces deux phrases tant elles résonnent en moi..
Ce qui me manque encore est effectivement cette complicité que nous avions, mon mari et moi... même si en chemin, je me rends compte aujourd'hui que j'avais perdu beaucoup de mon indépendance.
Pourquoi est-ce si difficile de rester soi auprès de l'autre ?
Je veux pourtant croire que c'est possible..
Bonne chance Tristana...

[argile rouge]

C'est le printemps partout, et en plus y'a des joies qui se promènent comme des papillons... c'est un plaisir de lire ces mots.

[Rêve d'Eté]

Charlélie Couture disait, dans une chanson "On s'aperçoit qu'on s'aime, quand on se sépare...
On s'aperçoit qu'on s'aime, quand il est trop tard..."
Peut-être n'est-il pas totalement trop tard ?

[winon]

cooolll! c'est beau de lire ça! bises!

[megarde (3)]

Encore un test!
ok alors... 4;6;1