Soirée surréaliste...
... délicieuse, douce, forte, ...
ou
Comment devenir la maîtresse de son propre mari...
Depuis hier soir, je suis devenue l'une des maîtresses de mon époux.
Oui, vous avez bien lu... Je sais que ça peut vous faire un peu
bizarre...
Aussi surréaliste que cela puisse paraître, pendant le repas au
restaurant nous avons même parlé de V., qu'il a aimée secrètement
pendant 10 mois.
Je m'étais préparée, c'est vrai, aux retrouvailles des corps sans
intention, cependant, de les susciter. Elles ont pourtant eu lieu, en
fin de soirée, entre deux adultes consentants, pleinement conscients
de ce qu'ils faisaient.
D'instinct, nous avons retrouvé tous les gestes, tous les mots, tous les chemins du plaisir ; nous nous connaissons si bien...
C'est parce qu'il n'a pas joui comme un homme frustré par deux mois
d'abstinence que j'ai osé poser la question. Oui, il a eu des relations
sexuelles avec une autre femme depuis notre séparation. Sans suites, dit-il.
C'est étrange, mais je me suis sentie rassurée sur l'authenticité de
son désir pour moi ce soir, puisqu'il n'a donc finalement pas besoin de moi pour l'assouvir ("faute de mieux", allais-je dire).
Je me sens au clair avec moi-même, je ne souffre pas, je ne suis pas gagnée par la confusion comme je le craignais. Je suis comme détachée...
Nous sommes conscients l'un et l'autre que ce moment d'échange, et de plaisir partagé, ne nous engage à rien de plus que ce dont nous étions convenus au moment de notre séparation. Il poursuit donc sa route, moi la mienne, mais heureux l'un et l'autre d'avoir vécu ensemble ce moment fort et beau, conscients de la force du lien qui nous unit, par delà "ce qui se fait" ou pas...