RE : Coumarine

Je voudrais mettre en avant le commentaire de Coumarine à mon post précédent, parce que ses questions me poussent dans mes retranchements tout en me faisant avancer, puisqu'elles m'obligent à clarifier mes pensées...

Est-ce que tout ce que tu écris dans le 2ème paragraphe (penser à toi etc...) demande de se couper de cet homme qui fut ton compagnon? (et moi, perso, j'en voudrais bien un comme ça, il a l'air génial, càd simplement un homme vrai) Pourquoi faut-il toujours que ce soit: OU ça OU ça...l'un excluant l'autre? Pourquoi faut-il couper des liens forts pour se trouver? Pourquoi ce besoin et cette demande d'exclusivité? (tu sais, ne sois pas fâchée si je dis cela, , parfois je me demande si la distanciation avec ton homme ne te permet pas de t'ouvrir à d'autres amitiés (amours?) et que c'est peut-être ce que tu espérais inconsciemment...je me trompe peut-être, mais je pose la question...)

Oui, en effet, pourquoi OU...OU ? Pour le moment, je ne me sens pas encore assez ferme sur mes nouvelles positions pour imaginer reprendre la vie commune avec lui sans retomber dans nos anciens pièges... je reste persuadée qu'il nous faut poursuivre nos cheminements individuels si l'on veut se retrouver un jour... mais cela implique aussi le risque de se perdre...

Exclusivité, dit-elle... Je ne sais pas si je suis dans une demande d'exclusivité vis-à-vis de lui. Je sais que j'ai aimé être "sa préférence", que je voudrais l'être encore, parfois... pas toujours cependant. Parfois, j'ai vraiment le sentiment de me détacher de lui, de notre histoire commune, envie d'aller au devant de ma propre existence... et le laisser faire de même.

M'ouvrir à d'autres amitiés/amours ? Les amitiés, c'est déjà fait ! Tous les liens qui se tissent ici en sont la preuve vivante ! Ce sont des liens nouveaux, bâtis par moi, sans lui.
Nouvelles amours ? Ce que j'espérais inconsciemment ? Peut-être bien ! D'où l'état d'incohérence dans lequel je me trouve actuellement. Parce que si un nouvel amour devait se profiler à l'horizon, - Oh! Comme j'en rêve, parfois ! - j'aurais peur de n'être pas prête à l'accueillir, pas encore, pas maintenant ; j'aurais peur de tomber dans un amour "de guérison", destiné à tromper ma solitude sentimentale, à me réparer, à faire ce travail à ma place... Juste pour retrouver ce que ça fait d'exister dans le regard d'un homme...

P. a eu et peut encore avoir d'autres aventures sentimentales. Pourtant, une partie au moins de son désir m'est encore destinée.

Moi je ne m'interdis plus de tomber amoureuse d'un autre. Mais je pense que ce n'est pas le moment. Pas encore, en tous cas... Je suis dans une situation où je l'espère, et où je la redoute, cette éventualité... D'où mon ambivalence...

Comments

[luciole]

En effet que de réactions interressantes! j'arrive après la bataille, sourire... Comme je comprends cette peur de ne pas être prête, c'est comme la peur de retomber dans les mêmes eccueils avec P ou avec un autre. Comment sait on quand on est prête ? Peut être bien parce que ça arrive, on retombe amoureuse... Je ne partage pas vraiment le sentiment de courmarine sur le "gachis" éventuel de votre séparation sans doute parce que ma vie m'a appris à lui faire confiance et ce n'était pas gagné, sourire... C'est votre honnêteté vis à vis de vous même qui vous garantie d'aller là ou c'est juste, vous semblez tout les deux l'avoir cette qualité... J'ai une grande confiance en ton avenir ... sourire... Bises et bonne route vers toi...

[Idéaliste]

Tristana, vivant quelque chose de similaire, j'ai envie de te dire que les choses se feront au bon moment...

Tu as des désirs et des craintes qui se contrarient mais te permettent peu à peu d'avancer vers celle que tu es. Tu as envie d'avancer, mais sans bien savoir comment, ni vers où.

Que ce soit seule, avec P. ou avec un autre, de toutes façons tu seras seule pour faire ton chemin. Sans te laisser dominer par l'attentisme immobile, sans peur, laisse venir ce qui doit venir...

[cassymary]

Juste rajouter que je comprends tes questionnements, tes avancées et tes reculs, tes peurs et tes doutes. J'ai eu exactement le même parcours que toi. Le chemin est long et quelquefois on se perd dans des sentiers annexes, mais tout cela fait avancer quand même. Et le point positif c'est qu'on découvre qui on est. Il n'y a pas de hasard dans la vie ;o)

[cassymary]

Interessant ce que dis Coum. Pour ma part, de mon point de vue (et il se trouve que j'ai vécu ce que tu vis, presque à l'identique) je dirai:
- tu n'as pas forcément la même vision des choses que lui parce que homme et femme ne fonctionnent pas de la même façon, parce qu'on n'a pas les mêmes questionennements tout simplement)
- On idéalise beaucoup trop: il faut savoir remettre ses pendules à l'heure. Savoir mettre de l'eau dans son vin, savoir s'adapter: ce que tu passes en priorité dans ta nouvelle relation n'est pas forcément la même chose que lui. C'est ainsi, il faut absolument accepter ses différences, même lorsqu'on a été trahi, peut être humiliée, en tout cas blessée.
On a tendance à vouloir recommencer, en mieux, différemment mais en s'imaginant que la seconde fois sera la meilleure. Hors, la 1ere chose à faire c'est aplanir.
- Il ne faut pas que l'un est fait un chemin et pas l'autre. Il faut se découvrir soi même et ensuite aller vers l'autre en dialoguant sans cesse. La réussite passe par trouver qui on est et garder son cap. Ne plus vivre dans l'ombre de l'autre, ne plus vouloir être aimé à tout prix. Etre juste soi. On ne reconstruit pas, surtout pas. On construit, on commence quelque chose de nouveau, avec la maturité, avec l'expérience, avec le pardon, et surtout avec la reconnaissance mutuelle.
Il n'y a pas longtemps, j'ai eu une longue conversation avec le père de mes enfants, avec qui je vis la même chose que toi mais depuis 2 ans (il habite a 300km de chez moi). Il m'a dit (et je l'ai constaté aussi depuis déjà un moment): "le problème, c'est que je t'ai aimé très vite et très fort, je ne vivais que pour toi, je t'idéalisais, je t'admirais. Pour aimer, il ne faut pas admirer, il faut recevoir, respecter, aimer". Il a raison, et j'ai commis la même erreur que lui . L'amour ne passe pas par l'admiration mais le respect et, je pense, l'acceptation commune de l'autre à part entière, c'est un amour qui passe par m'émotion. On aime celui qui nous émeut.
Zut je fais trop long arggg!j'enrage, encore tant de choses à dire !

[Coumarine]

En fait je ne te dirais pas tout ceci si je n'avais pas pu lire et relire au long des jours que il y a manifestement quelque chose de tRES fort entre P et toi
Et des fois cela me semble du gâchis de laisser tout cela s'en aller dans un séparation qui dure.
A moins que tu n'aies pris conscience que tu ne veux ni ne peux continuer avec cet homme-là.
Je sais que rien n'est simple, mais je dois être sans doute une des seules à me dire que on ne sait pas si on est capable de marcher tant qu'on ne marche pas...(aie aie aie!pas taper!)