Nouvelles règles du "Je" ?...
Je me remets tout juste de ma colère et de ma peur d'hier soir. Pas complètement débarrassée du petit goût amer que ma montée d'adrénaline m'a laissé au fond de la gorge...
Peut-être est-il trop tôt pour en tirer les conséquences, mais j'ai fait ici le pari de la spontanéïté, de l'authenticité, alors je livre tout, même dans le désordre, je ferai du tri, ça se mettra en place, plus tard...
- Je me suis "enflammée comme un fétu de paille", oui, Aloysis. J'ai démarré au quart de tour !
- Du coup je me découvre jalouse, moi qui ne pensais pas l'être ! Inquiète ? Ca je l'ai toujours été...
- Ce n'est cependant pas le fait qu'il puisse partir en vacances avec une autre, qui m'a le plus choquée. C'est le soupçon qui m'est venu d'avoir été manipulée. Je me repassais nos derniers mots, nos derniers gestes, et soudain je ne savais plus démêler le vrai du faux...
- Je n'ai même pas vérifié son "alibi". J'ai décidé de le croire. Peut-être parce qu'il m'a dit ce que j'attendais ?...
- Je sais qu'il m'a menti pendant 10 mois, mais je ne pense pas qu'il le referait. Pas aujourd'hui, après tout ce qu'on s'est dit. Je pense qu'il m'en parlerait, s'il faisait une rencontre importante. Mais je suis peut-être encore bien naïve...
- Alain a raison, cette situation n'est pas claire, combien de temps peut-elle durer ? Jusqu'à ce que l'un des deux n'en puisse plus et demande à revoir les termes du "contrat" ? Jusqu'à ce qu'il fasse une rencontre déterminante, et alors là, tout serait dit ? Je n'en ai pas la moindre idée...
- Je crois que peu à peu émerge mon grand besoin d'intimité. Celle qui s'est construite entre nous au fil des ans, celle qui n'est possible que dans le temps, dans la durée, celle que nous retrouvons depuis peu... Je ne parle pas ici de sexualité, mais bien d'intimité, qui englobe, pour moi, le partage dans la tendresse, l'échange dans la confiance, le dévoilement dans la réciprocité... mais aussi des petits gestes, des mots, des silences qui n'ont plus besoin d'être traduits ou commentés, ce sentiment de connaître l'autre et d'avoir pourtant encore à découvrir... Du sexe, je pense pouvoir en trouver ailleurs, mais ce n'est pas ce que je cherche, ce n'est pas ce qui m'intéresse ni ce dont j'ai besoin...
- J'en viens à penser que nous nous aimons réellement, profondément, mais que nous ne savons plus vivre cet amour au quotidien. Que pour l'instant, nous sommes trop faibles, ou trop lâches ou trop paresseux, pour l'entretenir jour après jour 24h sur 24. Que cette distance nous fait du bien, quoiqu'il en coûte à chacun de nous par moment. Que cette phase intermédiaire a déjà porté ses fruits. Reste à présent peut-être à en redessiner les contours, à en redéfinir les règles, les limites...