Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les jours d'après...
Archives
7 juin 2006

45 ans...

... à se persuader que "quand on est un homme, on ne pleure pas"... Parce que c'est comme ça qu'on élevait les garçons : "sers les dents... mais non t'as pas mal !"

Le fait est qu'en près de 20 ans de vie commune, c'est à peine si je l'avais vu l'oeil humide à certaines occasions très particulières... Seulement la tristesse s'était peu à peu transformée en colère, parce qu'il faut bien que ça sorte, d'une façon ou d'une autre...

Peut-être est-il temps que nous cessions de faire de nos fils de vaillants petits soldats, parce que leurs guerres seront intérieures, et leurs tempêtes d'autant plus dévastatrices qu'elles auront été bridées... S'ils doivent un jour se battre pour être des hommes libres, alors qu'ils soient libres enfin de laisser place à  leurs émotions, de se sentir forts, mais aussi vulnérables. Ils n'en seront que plus humains...

Publicité
Commentaires
M
Moi ça me fait complètement craquer la sensibilité d'un mec, petit ou grand.
K
Pour connaître la joie de vivre, il faut aussi en connaître la douleur. c'est l'une des rares choses dont je suis intimement persuadée. Si tu assumes tes angoisses et tes souffrances, tu goûteras mieux aux bonheurs de la vie quand ils se présentront à ta porte. C'est pas marrant la douleur morale quand on est ado, qu'on la découvre àprès une enfance protégée, mais il le faut. La souffrance aussi ça construit une personnalité. Mais tout cela tu le sais déjà…
S
est un exutoire extraordinaire, a condition il est vraie dans avoir le droit, enfant petit homme, ni le droit d'avoir mal, ni le droit d'avoir peur.<br /> alors adulte pleurons, comme seul un homme, un vrai peut le faire, <br /> mais respectons la tradition, seul et pour de bonnes raisons....<br /> peut être alors la peur disparaîtras.
A
Au tout début de la vie de ma Camillou, j'avais bien du mal à lui donner le sein. J'avais l'impression qu'elle n'était jamais rassasiée. Elle voulait tout le temps mes tétons en bouche et comme c'était mon premier enfant, je pensais (avec mes tout petits seins) qu'évidemment il n'y avait pas suffisamment de liquide nourrissant. A la maternité, une sage femme particulièrement sage m’avait donné le numéro de la Leach ligue. Un soir, de désespoir, j’ai appelé. Je versais toutes les larmes de mon corps, prête à abandonner cet allaitement si difficile.<br /> Une femme très douce m’a dit : « Vous pleurez ? Alors rassurez-vous, vous avez du lait. Au niveau du cerveau, les mécanismes qui commandent le lait et les larmes sont sensiblement les mêmes…»<br /> Mes pleurs ont diminué et le lait a jailli…<br /> J’avais juste envie de raconter cela.
A
mégarde je n'ai pas qualifié la personne de courageux mais simplement dis que l'acte de pleurer parfois, demande plus de courage que l'on pourrait le penser, ma remarque ne se limite d'ailleurs pas aux hommes.
Les jours d'après...
Publicité
Publicité