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Les jours d'après...
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19 juillet 2006

Ecrire, oui, mais quoi ?

Le bonheur de me sentir enfin libérée d'une partie des contraintes quotidiennes ? De pouvoir foncer droit vers le soleil au volant de ma petite auto climatisée ?

Mon émerveillement devant la beauté des petites rues de cette cité de Carcassonne que je ne connaissais que depuis l'autoroute ?

La tristesse soudaine de me retrouver là, seule avec mes fils, sur cette petite place ensoleillée, devant ma menthe à l'eau ? Cette envie, ce besoin d'avoir quelqu'un avec qui partager ma découverte ?

Cette mauvaise nuit dans un hôtel surchauffé, puis la route qui défile à nouveau, nous rapprochant du but ?

Les premières stridulations des cigales, les changements de décor, de végétation, qui annoncent qu'on arrive bientôt ?

La joie d'atteindre au but après des heures de route, puis les retrouvailles, les embrassades, l'installation ? Vider les valises, remplir le frigo, sortir les chaises longues...

Le plaisir retrouvé de lire des heures durant dans lesdites chaises longues en attendant l'heure de la baignade, quand le soleil décline, que les plus acharnés, ceux qui sont là depuis le matin, cèdent enfin la place, repus de chaleur et rouges comme des homards pour certains ? Souvenirs cuisants pour eux, surtout au cours de la nuit à venir...

Et puis l'arrivée de ma grande amie, nos papotages jusqu'à pas d'heure, installées en vis-à-vis dans les chaises longues sur la terrasse, le soir après le dîner, quand les enfants sont couchés... nos rires ; le petit rosé bien frais en guise d'apéritif, les matinées rythmées par des noms sortis de mon enfance ou de mon adolescence : Grasse, Mougins, St-Paul de Vence... moi qui n'y étais jamais retournée depuis ; les glaces à l'italienne, le feu d'artifice...

Et puis le manque qui s'installe, s'instille devant ces familles réunies, ces couples qui s'enlacent, attentifs l'un à l'autre, ... un geste tendre, un baiser salé... comme autant de petites aiguilles qui me transpercent le coeur...

Oui, c'est exactement ça : en guise de souvenir de vacances, je suis revenue avec un oursin piqué dans le coeur.

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Commentaires
P
difficile, ces nouvelles premières fois...<br /> <br /> tu verras, ça aussi, ça s'efface. courage :)<br /> <br /> heureuse de te relire, tristana, et j'espere que ton pseudo sera à nouveau passé de mode :)
D
un seul être nous manque et tout est dépeuplé... mais est-ce un être précis (Lui) qui nous manque, ou "simplement" un complice?<br /> je me pose la question encore et encore. pour ma part je crois avoir trouvé la réponse. mais malgré ça j'ai mal à l'âme et au coeur.<br /> courage
O
Nous protestons contre le mauvais procès fait ici à l'encontre de ces malheureuses petites bêtes.
Y
Et puis l'humain a cette attachante capacité à souvent voir ce qui manque quand il vit un moment heureux.<br /> Mais aussi à ressentir ne serait-ce qu'une chose positive quand tout va mal.<br /> Donc je confirme Tristana : tu es une humaine.<br /> <br /> En tous cas, re bienvenue sur la toile.<br /> <br /> Tiens pis même si j'ai pas droit, je te fais une webise.
C
Tristana... Heureuse de te retrouver. Je lis dans tes mots la douceur des vacances entre amis. Je devine aussi le manque et la tristesse. J'aimerais avoir le pouvoir de la retirer, cette aiguille. Mais c'est toujours comme ça, c'est celui qui nous a fait mal qui est le seul à être apte à nous consoler.<br /> <br /> On est là, sache le, tes amies invisibles, petites mains pianotant sur des claviers bientôt usés...
Les jours d'après...
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