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Les jours d'après...
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18 avril 2006

SOS

Longue, longue conversation téléphonique après son appel de détresse par sms :

- C'est difficile ce soir, gros coup de blues. Tes bras me manquent. Là j'aurais envie de poser ma tête sur tes genoux...

J'ai lutté contre l 'envie de lui dire, ne bouge pas j'arrive, ou, viens je t'attends...

- Est-ce-que ma voix, mes mots, pourraient t'apaiser ?

Et c'est lui qui m'a appelée. Au secours. C'est finalement le premier week-end qu'il passait véritablement seul, depuis notre séparation. Panique soudaine. Larmes contenues à grand peine, puis lâcher de vannes, toutes larmes dehors.

Mais je n'ai pas joué à la "gentille" maman. Je n'ai pas cherché à le consoler, ni à le rassurer. Je l'ai écouté. Je l'ai encouragé à évacuer ce trop-plein d'émotion qui le submergeait. A continuer sur son chemin, même s'il doit passer par des tunnels de douleur qui semblent insupportables, mais incontournables. C'est un passage obligé, me semble-t-il. Les naissances ne se font jamais sans douleur. Et je n'ai pas souffert avec lui contrairement à l'autre soir, je ne me suis pas laissée engloutir par sa détresse. Après tout, je ne suis pas sa mère...

Et il faudra bien qu'un jour il finisse par accepter d'être enfin responsable de son propre bonheur, ou de rester dans son malheur. Mais alors sans moi.

Lâcher prise, ce n'est pas materner les autres,
mais leur permettre d'affronter la réalité.

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Commentaires
P
juste : <br /> <br /> :)))
A
Te lire, lire ces mots, me donne de l'aplomb. C'est comme un vent qui soufflerait la dramatisation et le trop plein d'émotion dans lequel j'ai tendance à m'enliser.
S
En te lisant, je repense à " chronique d'une séparation annoncée ", toi, quelques mois en arrière, où tu avais pudiquement écrit tes larmes qui coulaient à flot, toi, esseulée. Le voilà le chemin parcouru par toi, " l'avancée ", qui te permet de dégager et réaffirmer, pour toi, la cohérence de tes choix.Et qui te donne la force de te dissocier de lui malgré vos souffrances communes. Cela me semble bien positif en ce qui te concerne...
A
Courage Tristana, je crois que tu as eu la bonne réaction... C'est en te situant en écoute mais sans te laisser submerger que tu pourras l'aider, vous aider. Si tu es "debout", il pourra l'être à son tour.. Même si cela passe par la souffrance...
Les jours d'après...
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