(D)Ebats

Ero.tisme ou Por.no.graphie ? Art ou P.Q. ? Morale ou Déviances ?...

Les débats vont bon train chez Ségolène depuis deux jours ! "Madame Ségo" ne va bientôt plus savoir ou donner de la tête tant on se bouscule au portillon de sa délicieuse Maison si peu hermétiquement Close !

Mais je le dis tout net : il y a des moments où ça vole vraiment trop haut pour moi. Je ne suis qu'une blonde après tout! Je trouve tout cela fort intéressant, mais je n'ai pas forcément un avis sur tout. Et les différences que je fais personnellement entre éro.tisme et por.no.graphie étaient, jusqu'à présent, beaucoup plus simplistes...

Prenons un mot au hasard... le mot "bottes", par exemple (Ségolène, si tu m'entends !...).  Bon, pour moi il n'évoque rien d'autre qu'une chaussure recouvrant non seulement le pied mais montant le long de la jambe pour enserrer le mollet.  Point. Or il semble pourtant que ce mot ait une puissance d'évocation propre à déclencher chez certain(e)s des réactions... beaucoup moins neutres que la mienne ! Le mot en lui-même prend alors... le sens que chacun veut bien lui donner.

Que ne me suis-je personnellement exercée à raffermir mon périnée sur cette phrase de la Nuit des Temps (Barjavel n'étant pourtant pas connu pour être le Marc Dors'L de la littérature d'anticipation !...) : "Il entra en elle comme une bielle."  Or à l'époque, je ne savais même pas ce qu'était une bielle... mais le contexte me laissait déjà supposer que tout cela n'était pas qu'une simple affaire de mécanique bien huilée... Quoique, à la réflexion... mais passons.

Prenons un autre exemple, et partons d'un vocable anatomique purement lexical, puisqu'il faut bien que toute chose ait un mot* pour la désigner : Pen'his ou ver-je, par exemple...  Il me semble que l'R-O-tisme pourra en faire un mât, un étendard, un levier de vitesse, un piquet tendu, un bilboquet, une (dé)charge héroïque, ... tout autant qu'un limaçon timide, une virgule tentant de se faire point d'exclamation... ou que sais-je encore ! Il utilisera la métaphore, le pouvoir suggestif des mots ou des images ainsi créées. Pour moi, l'R-O-tisme suggère, il reste implicite.

En revanche l'utilisation de q...e ou b..e connote d'avantage le récit (et dans connote, il y a ... note !), l'ancrant plus profondément, si j'ose dire, dans le concret, l'acte (l'art ?) brut, froid, voire technique, de la por.no.graphie, me semble-t-il... Elle ne suggère plus, elle dit, elle montre, elle se  dévoile dans toute sa crudité, elle est explicite.

Quant à savoir où situer les limites de l'art ou de la morale dans tout ça, à partir du moment ou ce qui se fait, ce qui se dit, l'est entre adultes avertis et consentants...

Et puis après tout, chacun son petit plaisir : certains aiment le steak tartare, d'autres la viande en sauce, et personne n'en fait un fromage...

;-D

Comments

[caroline]

J'adore cette note. Et personnellement, j'aime parfois l'implicite, parfois l'explicite. Finalement la seule chose que j'ai en horreur, c'est la morale à deux sous. J'aime surtout les gens difficiles à choquer.

[Ségolène]

cheese ;-)

[Hydrogene]

Très jolie note et belles pistes pour nos (d)ébats.