Heureuse et fière...
Mon Grand bonhomme,
Je t'ai regardé aller prendre place le premier derrière tes bidons, la démarche assurée et le sourire au lèvres, sous les ovations des 500 élèves de ton collège, réunis pour l'occasion dans le gymnase. Je n'ai même pas senti ton appréhension. J'ai aimé ta concentration, ton sérieux, ton application, mais surtout lire sur ton visage, dans le balancement de ton corps qui bougeait en cadence, j'ai aimé voir le plaisir que tu y prenais. C'est ça, je crois, qui m'a fait venir les larmes aux yeux : de te voir "à ta place", en accord avec ce que tu es...
Je suis ébahie par la qualité de la performance que vous nous avez offerte : un mini-concert de steel-drums préparé en huit heures chrono par trois groupes d'une douzaine d'élèves de quatrième ! Coup de chapeau à tous ceux, intervenants et professeurs, qui ont rendu possible ce beau moment.
Voilà, mon fils, ce que je voulais te dire. L'autre soir, c'est toi qui étais dans la lumière. Moi j'étais scotchée sur mon banc, émue, heureuse, et fière... oui, si fière d'être ta mère...