Kaléïdoscope
Je suis contente que l'année scolaire tire à sa fin, je suis fatiguée, les petits CE dont je m'occupe sont comme les chevaux qui sentent l'écurie, dans leur tête, ils sont déjà en vacances et je n'en fais plus rien de bien... Je vais de plus en plus en cours par obligation que par réel plaisir, j'attends que ça s'arrête avec impatience.
Pourtant je me suis sentie légère, hier, peut-être suite à la conversation avec P. dimanche soir... Un nouvel espoir renaît. Je suis heureuse de le sentir un peu plus confiant, en lui, en la vie...
Il doit accueillir une amie parisienne chez lui la semaine prochaine. Il se peut donc que je la croise, ou que je LES croise, dans notre petite bourgade, et il a cru bon de m'avertir pour qu'il n'y ait pas de malentendu... "Je ne jouerais jamais à ça avec toi", m'a-t-il assuré. J'ai trouvé ça à la fois cocasse et émouvant... Mais il a quand même bien fait de me prévenir : ça m'évitera de vous balancer tout mon fiel à la figure pour vous expliquer deux heures plus tard que c'est moi qui me suis monté la tête toute seule comme une grande !
J'aime beaucoup l'ensemble en lin que m'a donné mon amie G. Trop petit pour elle. Moi j'adore, je ne le quitte pas depuis deux jours.
...
A me relire, je trouve que mon billet n'a ni queue ni tête. Pourtant je vous le livre tel quel. Il ressemble finalement assez à mon état mental : on dirait un kaléïdoscope... des pièces éparses qui s'assemblent et se désassemblent pour former sans cesse de nouvelles images dans un bruissement coloré... impermanence des choses...