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9 mars 2006

Fidèle, Infidèle... à qui ?

... à quoi ?

En relisant la dernière note de Diane, je me rends compte que ces deux mots ont pris un sens nouveau pour moi.

En me mariant, en faisant ce pari sur mon avenir avec P., "pour le meilleur et pour le pire, jusqu'à ce que la mort [nous] sépare", je me suis automatiquement - et j'allais dire, inconsciemment - fermée à toute "tentation" extérieure. Comme Diane, j'ai passé près de vingt ans de ma vie à ne faire l'amour qu'avec un seul homme, celui que j'avais choisi, celui auprès duquel je m'étais engagée, mais sans l'ombre d'un désir pour un autre homme. Bien sûr, j'en ai croisé de drôles et/ou séduisants, mais je ne me suis jamais imaginée dans une situation d'intimité dévoilée avec eux. Il n'y a que très récemment, au cours d'une soirée après un concert, que je me suis laissée troubler par un homme, ... que je ne reverrai sans doute jamais ! Comme ce fut agréable... et frustrant !

Au sens judéo-chrétien du terme, oui, je suis restée fidèle à l'engagement "d'exclusivité sexuelle" (car c'est bien de cela dont il s'agit)  que j'avais contracté auprès de P. le jour de notre mariage, sans qu'il m'en coûtât, puisque je n'ai plus jamais considéré les autres hommes comme des partenaires sexuels potentiels...

En revanche, continuer à vivre avec P. alors que ses sentiments à mon égard étaient devenus si confus, eût été, me semble-t-il, une façon de me trahir moi-même, en renonçant à ce besoin de sécurité affective que je lui demandais de me donner, et qu'il ne pouvait plus m'apporter. C'eût été aussi une façon de lui demander, à lui,  de trahir ses aspirations profondes, son envie d'autre chose, son besoin d'ailleurs, de renouveau,...

Il est clair pour moi que si les sentiments de P., après son "aventure", avaient retrouvé, au sein de notre relation, leurs couleurs initiales, nous n'en serions pas arrivés à cette séparation. J'ai toujours considéré cette "infidélité" comme le symptôme, et non la cause, de nos dysfonctionnements et de cette crise ultime.

Fidèle, oui, mais à soi-même... Voilà qui me semble beaucoup plus important aujourd'hui qu'une fidélité sexuelle de convention, de soumission aux exigences des règles de la société ou de la bienséance...

Alors partir, revenir, rester, se séparer,... qu'importe le choix qu'on fait, pourvu qu'il nous mette au diapason de ce que nous sommes vraiment...

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Commentaires
A
La fidélité à soi elle existe toujours ! Y compris dans l'engagement conjugal.<br /> C'est par fidélité à soi qu'on est fidèle à l'autre. sinon l'amour c'est quoi ? de la daube non ?<br /> Parce que dans l'amour partagé, l'autre est "en nous".<br /> C'est ce "en nous" qui fait que la fidélité à soi passe parfois, chez des couples séparés, par une absence de relations sexuelles avec d'autres.
I
Je me sens tout à fait en accord avec ce que tu écris...<br /> <br /> Et j'aime beaucoup le sens de cette phrase: «J'ai toujours considéré cette "infidélité" comme le symptôme, et non la cause, de nos dysfonctionnements et de cette crise ultime.»
T
COUMARINE > Tu as raison, mon propos ici est (volontairement) réducteur ; j'y explore le sens que ces deux mots ont pour moi. Quant aux questions que tu poses, tu y trouveras réponse dans l'analyse quasi-exhaustive qu'a fait Gourmande il y a quelques semaines...
C
Je me pose plusieurs questions<br /> - la fidélité est-elle avant tout une exclusivité sexuelle?<br /> - qu'est-ce que cela veut dire: être fidèle à soi-même quand parfois on ne sait pas soi-même qui on est, ce qu'on veut vraiment?<br /> - être fidèle à quelqu'un n'est ce pas rester inconditionnellement proche de cette personne dans l'écoute et le dialogue, comme on l'a promis? (et ce malgré les aléas de la vie, les autres rencontres qu'on a pu faire, les relations d'amitié qu'on a pu créer?)<br /> - n'est-on pas infidèle quand on a une amitié féminine par ex, amie à qui l'on dit tout tout tout (bcp plus qu'à son conjoint?
L
Infidélité : à moins d'avoir à faire à une infidélité maladive, je crois également qu'elle n'est qu'une manière d'exprimer un mal plus profond du couple.<br /> <br /> Fidélité : J'adhère à 200%, surtout en ces moments de trouble : Oui à la fidélité à soi-même !!
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